top of page

Salim

Salim est en 4è Vasco de Gama ; son âge ? Un peu plus vieux que la moyenne probablement.
Gamin du collège, il passe devant « casa nostra » au retour de l'école. Premiers échanges à travers la clôture : « Bonjour Monsieur », « Bonjour ?? »,  « J'te connais M'sieur, tu travailles au collège ». S'ensuivent formules de bienvenue et questions pratiques. En dix minutes, Salim m'enlève ma « petite araignée », me conseille sur les plantes et arbustes du jardin, comment couper, quoi enlever et quoi garder. Nous l'embauchons pour faire la clôture en bambous. En discutant avec lui, on apprend le rythme mahorais ; vie dans un banga, en couple à l'adolescence, accent typique, politesse mais aussi conseils à-tout-va (voire trop). « Monsieur, il faut ranger tes outils, faut faire ci, et puis ça... » Ses aspirations : rester à la maison, s'acheter un ordinateur, écouter les professeurs. Comme beaucoup d'autres Mahorais à priori, Salim reste très longtemps à la maison ; pas d'heure, pas de rythme, on prend le temps, ce qui peut agacer parfois, Européens que je suis et que je resterai encore pour un bout de temps.
Avec Salim, on ne se comprend pas bien : je suis têtu et inattentif, il est donneur de leçon. Ca fait des dialogues de sourds où je ne comprends rien et où il croit m'avoir bien expliqué. C'est rigolo et énervant à la fois, parfois pathétique.

bottom of page